Quel choc, nous restons tous abasourdis, envahis par la tristesse lorsque ce 23 juillet 2019, nous apprenons cette horrible nouvelle. Michel vient d’avoir un accident avec son ULM et il n’a pas survécu.
L’ensemble du conseil d’administration national est bouleversé. Et que dire de ses amis présidents de sections du Sud-ouest qui, un mois plus tôt étaient tous réunis à Saint-Paul-les-Dax pour répondre à son invitation pour l’assemblée générale de sa section. Une immense tristesse se lit aussi dans les yeux des adhérents de la section des Landes. Leur cher président n’est plus. Michel Doisne est né le 13 août 1947 à Savigny-en-Sancerre dans le Cher. Très jeune, il entre dans la vie active et apprend le métier d’ajusteur-mécanicien. En 1967, il effectue son service militaire au 5e RI à Beynes (78) et à l’École Supérieure d’Application du Matériel à Bourges (18). De retour à la vie civile, il occupe un emploi d’ajusteur-mécanicien sur prototypes à Cosne-sur-Loire. En 1969, il change d’orientation, entre en gendarmerie et rejoint l’EPG de Châtellerault. Débute alors une longue succession d’affectations. La première le conduit en gendarmerie mobile à l’escadron de Dijon. Trois ans plus tard, il opte pour la gendarmerie départementale et il rejoint la brigade territoriale (BT) de Marseille (13). Encore trois ans plus tard, il change de bâtiment pour une affectation à la brigade de recherches de Marseille. C’est là qu’il travaillera sous les ordres de notre ancien président national, Pierre Verdier. En 1980, il fait un petit bond jusqu’à la BT de Saint-Chamas pour quelques mois seulement. En effet, une belle envie de changer d’air lui fera prendre l’avion en 1981 pour atterrir en Martinique à la BT de Saint-Esprit pour un séjour de 4 ans. À l’issue, il pose ses valises dans le Lot à la BT de Latronquière. En 1987, il fait un petit détour pour se poser au pied des Pyrénées à la BT de Castelnau-Rivière-Basse (65) qu’il commandera jusqu’en 1991. Et c’est alors que je l’ai vu arriver dans le Gers à la tête de la B.R. d’AUCH avec le galon d’adjudant-chef. Il n’y restera que deux ans ayant passé avec succès les épreuves du concours de major. Après ces trois dernières affectations en Midi-Pyrénées, il rejoint l’Aquitaine, et le chef-lieu du Lot-et-Garonne, capitale des pruneaux, Agen en tant qu’adjoint au commandant de la section de recherches (SR). En 1996, il fait une rechute dans son envie de changer d’air.
Cette fois c’est en direction de Madagascar qu’il s’envole pour occuper un poste d’assistance technique. Ses qualités de pédagogue et ses connaissances lui permettront d’être reconnu comme étant un formateur de très haut niveau. En 1999, retour au pays. La gendarmerie a reconnu ses talents d’enquêteur et lui octroie une nouvelle affectation en unité de recherches. Et c’est ainsi qu’il arrive à la SR de PAU qui sera sa dernière unité puisqu’en 2002, il fait valoir ses droits à la retraite… Ô combien méritée. C’est à Saint-Paul-les-Dax dans le sud des Landes qu’il pose ses valises avec son épouse, Liliane. Mais il ne souhaite pas en rester là. Allez, un petit tour par les réserves de la gendarmerie dans les Landes, mais aussi et surtout une implication totale dans le milieu associatif et sportif. C’est ainsi qu’on le rencontre au sein du club de cyclotourisme de Dax et pour s’adonner à sa grande passion, il fait partie de l’aéro-club du Béarn à Pau. Michel était titulaire d’un brevet de pilote privé depuis 1995, obtenu lorsqu’il était à Agen. Et c’est justement de l’aérodrome d’Agen-la-Garenne où il a suivi sa formation qu’il a décollé pour la dernière fois avant d’avoir son accident. Tout juste à la retraite, il adhère aux associations patriotiques locales et notamment à la FNRG. Dès le début, il occupe une fonction de délégué de secteur et très vite, il sera élu à la présidence de cette belle section qui compte plus de 400 adhérents. En 2011, il sera élu au conseil d’administration national et il s’investira dans plusieurs commissions. En 2018, il intègre le bureau national et prend la fonction de secrétaire général adjoint. Le 5 août 2019, ont eu lieu les obsèques de Michel. Et là, pas besoin de discours pour vanter les qualités de notre ami, pour dire combien il était apprécié et aimé de tous. L’église de Saint-Paul-les-Dax, pourtant volumineuse était pleine à craquer. La présence du général commandant la région de la Nouvelle Aquitaine, du colonel commandant le groupement, de très nombreux officiers et sous-officiers en activité, de personnalités civiles et militaires dont le directeur de cabinet du préfet, des présidents des associations patriotiques de tout le département, des présidents de sections FNRG de tous les départements voisins mais aussi et surtout de 36 porte-drapeaux suffisent à nous convaincre de l’estime dont jouissait Michel auprès de toutes ces personnes. Les gendarmes de la BTA de Dax et notamment leur commandant d’unité ont fait preuve entre le jour de l’accident et le jour des obsèques d’une très grande solidarité. Ils ont rendu des visites quotidiennes à Mme Doisne. La FNRG leur exprime toute sa reconnaissance. Un grand merci aussi à Yves Peyrelongue, 1er vice-président de la section des Landes qui s’est également investi sans compter pour aider Liliane et participer à l’organisation des obsèques. Michel, les prochaines AG auxquelles tu nous faisais toujours l’honneur et le grand plaisir d’assister seront très certainement empreintes de grands moments d’émotion. Tu nous manqueras tellement. Nous pensons très fort à Liliane, son épouse, à Pascal son fils, à Harmony et Jean-Paul ses petits-enfants et à tous ses proches avec lesquels nous partageons leur immense peine. Christian Bournonville