En 2020, notre ami Jean-Louis Limos avait tout organisé pour que le congrès national de la Fédération nationale des retraités de la gendarmerie ait lieu à Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais. La pandémie « Covid-19 » en a décidé autrement. Le conseil d’administration national a pris la décision, difficile, mais tellement raisonnable de reporter cette manifestation.
En 2021, de nouvelles mesures de confinement, de restrictions de circulation, notamment avec le pass-covid, ne nous ont pas permis d’organiser notre assemblée générale. Des discussions ont été lancées début 2022, mais le raz-de-marée de contaminations causé par le variant Omicron a mis en évidence que la pandémie n’était pas encore terminée, d’autant que l’explosion des cas en Chine a renforcé les incertitudes. Donc, la décision a été prise une fois encore de reporter. 2023, que fait-on ? Preuve que l’on s’habitue à tout (ou presque), les bons Gaulois que nous sommes, avons appris à vivre avec le Covid qui ne fait plus aussi peur et que l’on considère comme une grippe saisonnière. Et puis, il faut continuer à vivre… Nous décidons donc d’organiser, 5 ans après celui d’Orléans, un nouveau congrès. Mais ce n’est pas tout de décider d’organiser cette manifestation. Nous savons très bien que cela nécessite de disposer de structures adaptées et surtout que ça demandera de la part des organisateurs, un très gros investissement. Les volontaires ne se bousculent pas… On les comprend… Puis, une très bonne nouvelle : André Saad, administrateur national, président de la section FNRG de Luçon, nous dit connaître un site en Vendée disposant de structures qui permettraient d’y organiser le congrès. Il ne lui reste plus qu’à convaincre ses camarades présidents de sections en Vendée et aux adhérents, de l’entourer pour mettre en œuvre cet important chantier. Ouf, on peut enfin « respirer ». On l’aura notre congrès. C’est ainsi que les 3, 4 et 5 novembre, Luçon, très jolie cité située au centre de la grande plaine de Vendée, nous a accueillis sur le magnifique site du domaine des Guifettes. Il s’agit d’un village vacances en capacité de recevoir tous les congressistes dans des mobil-homes très confortables, et qui dispose de salles suffisamment spacieuses pour permettre d’y tenir nos réunions et de prendre les repas, eux aussi de grandes qualités. Un grand merci à André et à son équipe qui, de notre arrivée, à notre départ, ont tout mis en œuvre pour nous installer dans un excellent confort. Les travaux ont débuté dès le vendredi 3 dans l’après-midi.
Tandis que l’équipe organisatrice assurait l’accueil des présidents et délégués de sections et de leurs accompagnateurs éventuels, le conseil d’administration en exercice s’est réuni. L’objet principal de cette réunion était de « mettre les dernières touches » au déroulement de l’assemblée générale du lendemain. Il a donc été question notamment d’arrêter l’ordre du jour. Une grande partie de la réunion a été consacrée à notre revue. Le coût de fonctionnement excessif exige que des mesures radicales soient prises. Trois pistes sont actuellement à l’étude et elles vous seront exposées lorsque des décisions seront prises ou envisagées. D’autre part, l’idée qui circule depuis quelques mois, si ce n’est depuis quelques années de trouver une entente avec l’UNPRG a été abordée. Il a été décidé de l’évoquer lors de l’assemblée générale. À la fin de ce conseil d’administration, nous nous sommes retrouvés avec nos autres camarades qui avaient pratiquement tous rejoint les Guifettes autour d’un pot d’arrivée. En effet, notre ami André, qui avait compris que certains présidents de sections n’auraient pas hésité à fuguer à la recherche d’un fût de boisson mousseuse, avait tout prévu et bien prévu sur place. Le dîner du vendredi a été partagé dans un très bel esprit de camaraderie et on sentait bien que nombreux étaient celles et ceux qui étaient heureux d’enfin se retrouver après 5 années. Samedi 4 novembre, le grand jour : dès 8h30, deux administrateurs de la section organisatrice gèrent la feuille de présence et d’émargement, et procèdent au recueil des pouvoirs. 50 sections sur 66 sont présentes ou représentées (le quorum des deux tiers a été réalisé). La présence d’un président de section a été particulièrement remarquée. Il s’agit de celle de Jean-Marie Viard qui a fait le déplacement depuis la Nouvelle-Calédonie pour être des nôtres les 3, 4 et 5 novembre. Nous le remercions très chaleureusement. Les différents rapports habituels à la tenue d’une assemblée générale ont été exposés. Il est clair que celui qui a suscité le plus de réactions et commentaires est le rapport financier développé par le trésorier général René Vanbatten qui expose la situation financière, qui sans être catastrophique n’est pas bonne et cause bien des inquiétudes.
Il demande que des mesures radicales soient prises. Trois causes essentielles sont à l’origine de cette situation : les augmentations diverses liées à l’édition de la revue qui se fait à perte (tarifs postaux, routage et impression) ; l’évolution à la hausse des charges patronales, des charges locatives et frais de fonctionnement, le coût des deux déménagements de Saint-Mandé à Vincennes et de Vincennes au Quartier des Célestins ; la diminution des recettes provenant des cotisations et des abonnements à la revue. En conclusion, il annonce qu’un équilibre des finances est nécessaire dans le but de revenir progressivement à un seuil de solvabilité correct de notre trésorerie. Nous avons abordé ensuite, la question d’un rapprochement éventuel avec d’autres associations. Des premiers échanges, il ressort qu’une seule association présente les mêmes objectifs que la FNRG à savoir la défense des intérêts des personnels de la gendarmerie, des retraités, de leurs veuves et orphelins. Il s’agit de l’UNPRG. La question est posée aux représentants des sections pour une réponse à main levée. Êtes-vous contre un rapprochement avec d’autres associations ? Aucune main levée. René Vanbatten émet toutefois des réserves. Il fait remarquer que ce vote est prématuré et qu’il aurait été préférable de connaître les conditions d’un rapprochement avant de le soumettre au vote. Claude Balard précise qu’il ne s’agit surtout pas d’une fusion et que ce terme est à proscrire de toute discussion. Christian Bournonville tient à préciser que pour préparer un éventuel rapprochement cela va prendre beaucoup de temps, nécessiter énormément de démarches, des déplacements et va consommer beaucoup d’énergie, etc. Il est donc nécessaire de connaître l’avis des sections, notamment si elles sont « contre » afin de ne pas engager des démarches inutiles. Le président national de l’UNPRG, Gérard SULLET, présent à la réunion, demande s’il peut s’exprimer. Autorisation lui est donnée par le président de séance. Le président Sullet se dit tout à fait favorable à un éventuel rapprochement avec la FNRG. Il est bien évident que les conditions d’une telle démarche nécessiteront des discussions. Il n’entre pas plus avant dans les détails. Différentes autorités politiques, administratives et des représentants de l’active nous ont fait l’honneur de leur présence lors d’une cérémonie qui, en raison des intempéries, s’est déroulée dans la salle de réunion. Neuf porte-drapeaux étaient placés de part et d’autre d’une plaque « Hommage au colonel Arnaud Beltrame ». Notons que 4 de ces porte-drapeaux avaient fait le déplacement depuis les Pyrénées et plus précisément du Pays Basque, du Béarn et de la Bigorre. La parité a bien été respectée puisqu’il y avait deux dames, Chantal et Marie-Lise et deux hommes, Christian et Guy. Après la cérémonie, nous avons partagé le pot de l’amitié, aimablement offert par M. Dominique Bonin, le maire de Luçon, avant de déguster un excellent repas. Le début d’après-midi a été consacré à la remise des récompenses et c’est ainsi qu’ont été décorés de la médaille d’or de la FNRG, Pascal Bourdin, président de la section du Cher, Jean-Michel Ansel, président de la section de la Dordogne, Raymond Fromont président de la section de Dinard, Guy Desprez, président de la section du Loir et Cher, Jean-Pierre Alluard, président de la section d’Orléans, Serge Bonneau, président de la section de Montargis, Gérard Pierens, président de la section du Lot-et-Garonne, Christian Blancquaert, président de la section de Lorient, Michel Duc président de la section du Puy de Dôme, Daniel Denuault, président de la section de Provins, Michel Auguin, co-président de la section de Fontenay-le-Comte, Michel Aubin, co-président de la section de Fontenay-le-Comte, André Saad, président de la section de Luçon, Christophe Mondon, président de la section des Sables-d’Olonne, André Latouchel, président de la section de Châtellerault, Jean-Marie Viard, président de la section de Nouvelle-Calédonie, et M. Dominique Bonin, maire de Luçon.
À l’issue, tandis que la plupart des congressistes bénéficiaient d’une pose, les épouses et accompagnatrices étaient conviées à la visite de Luçon, Évêché dont le cardinal de Richelieu fut titulaire. La capitale spirituelle du Bas-Poitou possède un large patrimoine architectural dont la superbe cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et possède un parc, le Jardin Dumaine. Ces dames sont revenues enchantées de leur visite et de la gentillesse de leur accompagnatrice. Pendant ce temps-là, le nouveau conseil d’administration en exercice, s’est réuni pour constituer le bureau national. Pour élire le président national, un vote à bulletin secret a été effectué sous le contrôle d’un président de section, non administrateur national. Du résultat de ce vote, il ressort qu’André Saad est élu à la majorité absolue des voix en qualité de président national. Comme lors de tous les précédents congrès, une motion a été établie en vue d’être adressée ou remise aux différentes autorités dont, bien sûr, les parlementaires. Après ces deux journées studieuses, nous avons pu profiter d’une très agréable soirée, autour d’un superbe buffet, en musique et chansons et tout cela animé par notre organisateur, nouveau président national André Saad que nous tenons à remercier très chaleureusement. Tous les participants s’en sont donnés à cœur joie et c’était un réel plaisir de voir tous nos anciens et leurs conjointes, chanter, danser, faire la chenille… Bref, s’amuser. Et ce n’est pas sans émotion, que le dimanche matin, chacun a repris sa route avec la promesse de revenir au prochain congrès.
Christian Bournonville,
président de la commission presse et communication