La section locale de la FNRG représentée par son président Gérard Dirand et la section des Médaillés militaires présidée par Jean-Michel Margerin, ont organisé une manifestation en l’honneur de madame Andrée Bégin qui fêtait ses cent ans. La cérémonie s’est déroulée le 1er septembre à la salle des fêtes de Chevigny-en-Valière (Côte-d’Or) en présence du maire, Jean-Paul Brousse, et du commandant de la brigade de proximité de Nolay.
Habitant à Chevigny-en-Valière dans l’arrondissement beaunois, Andrée Bégin a continué d’adhérer à ces deux sections depuis le décès de son époux, en 2013, retraité de la gendarmerie. Elle a ainsi voulu garder le contact avec ses amis en participant aux différentes activités. Andrée Bégin est née le 29 août 1923 au sein d’une exploitation agricole familiale. En 1943, elle épouse Marcel Bégin et le couple s’installe à Chevigny-en-Valière. Une fille y est née en 1944 puis, Marcel décide d’entrer en gendarmerie et effectue son stage de formation à partir de juin 1945. Il est ensuite affecté en Allemagne, son fils naît en 1946. Marcel mettra fin à son engagement le 31 janvier 1947. Les époux optent pour la tenue d’un commerce d’épicerie à Chalon-sur-Saône où est née leur seconde fille en 1952. Sur sa demande, Marcel est réadmis en gendarmerie le 1er octobre 1953 et embarque en janvier 1954 pour servir en Indochine, abandonnant Andrée avec les trois enfants en bas âge. Il est de retour fin 1955 et le couple rejoint l’escadron de gendarmerie mobile à Decize (Nièvre). Au cours de cette affectation, Marcel effectue de nombreux déplacements en AFN, territoires d’Outre-mer, pour la plupart d’une durée de six mois, laissant à son épouse la responsabilité des enfants. En 1969, il est affecté à l’escadron de Charnay-Lès-Mâcon et y termine sa carrière en 1977. La famille rejoint alors Chevigny-en-Valière où elle a fait construire une maison. Pendant six ans, Marcel a travaillé à la Banque de France pendant qu’Andrée a pris un emploi chez un maraîcher, sillonnant la région afin de collecter les légumes chez les producteurs. La vraie retraite étant arrivée, le couple a participé aux manifestations auxquelles ils adhéraient (repas, voyages…). Toujours dans sa maison, Andrée est restée indépendante et bénéficie désormais d’une dame de compagnie. Coquette, la centenaire garde une mémoire très riche avec des conversations agréables. Avant le vin d’honneur, en lui souhaitant un excellent anniversaire, la médaille d’or d’entraide de la Médaille militaire lui a été remise ainsi que des chocolateries de la part de la section de la FNRG.
Jean-Pierre Ley