La liste serait trop longue si l’on devait énumérer toutes les actions entreprises par la FNRG et leur résultat depuis sa création. Nous n’évoquerons donc que les plus récentes.
Il y a quelques années, le Trésor Public a été conduit à régulariser les soldes des actifs et les pensions des retraités, en opérant un réajustement de l’indemnité spéciale de sujétion de police (ISSP). Cette opération semblait avoir été correctement conduite. Pourtant, le président national adjoint de la FNRG, spécialiste en la matière, a été le seul à déceler que certaines mais nombreuses veuves dont les maris récemment décédés étaient concernés avaient été lésées. Un calcul erroné les privait de sommes importantes. Il a fallu entamer une procédure, solliciter le ministère des finances et créer des dossiers spéciaux. C’est la FNRG qui a travaillé sur ce sujet. C’est elle qui a alerté la Direction générale de la gendarmerie, ce problème lui ayant échappé. C’est à la suite de l’intervention de la FNRG que la DGGN a fait procéder à un recensement national des veuves qui pouvaient être concernées par ce réajustement. Ainsi, qu’elles soient ou non adhérentes à la FNRG, nombreuses ont été les veuves de gradés ou gendarmes qui ont bénéficié de notre action et nous en sommes heureux et fiers car nous ne sommes pas sectaires.
Les portes-drapeaux lors du 92e congrès de la FNRG en 2011.
Seuls à la FNRG, nous étions surpris et attristés face à une différence flagrante Lorsque l’un de nos camarades en activité décédait, victime du devoir, les autorités agrafaient la Médaille Militaire sur son cercueil, cette décoration étant la Légion d’Honneur du sous-officier. Or, lorsqu’un policier décédait dans les mêmes circonstances, c’est le ruban rouge de la Légion d’honneur qui était déposé sur le coussin. Et cette différence pouvait avoir des conséquences importantes pour les familles des décédés. Les filles ou petites-filles du policier pouvaient alors accéder aux écoles de la Légion d’Honneur, tandis que les filles et petites-filles des gendarmes n’y étaient pas admises, les textes ne le prévoyant pas. C’est donc la FNRG qui a ouvert un dossier et par l’intermédiaire de son représentant au Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, l’a remis publiquement en main propre à Madame le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, lors d’une cession. La ministre a promis de réparer cette différence et deux mois après, grâce à l’intervention de la FNRG, elle faisait publier un décret au Journal Officiel ouvrant les écoles de la Légion d’Honneur aux descendantes des Médaillés Militaires. Là encore, la FNRG a travaillé pour toute la collectivité des retraités militaires, qu’ils soient ou non fédéralistes, qu’ils soient ou non gendarmes. Elle en est heureuse et fière.
Plus récemment, en 2009, avant le vote de la loi qui a remplacé le décret du 20 mai 1903 et concrétisé le passage de la gendarmerie sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, la délégation de la FNRG a été reçue et a témoigné devant la commission des Lois, devant la commission de la Défense à l’Assemblée nationale et devant la commission des Lois au Sénat. Ces auditions sont relatées sur des rapports publiés officiellement et consultables par tous. Elles font ressortir les arguments que nous avons détaillés avec passion pour tenter de démontrer les dangers du rapprochement avec la police. Nous avons vivement critiqué les mesures de redéploiement envisagées, nous avons encore fait ressortir la force et la virulence des syndicats de police. Nos arguments ont fait impression et incité le président de la commission à faire ce commentaire transcrit au JO : « La plaidoirie du président de la FNRG a été remarquable ». D’ailleurs quelques uns de nos arguments ont été repris in-extenso par certains des parlementaires qui nous ont écoutés lorsqu’ils sont intervenus pendant les débats avant le vote de la loi et notre intervention a été très vivement critiquée sur des tracts publiés par les responsables de quelques syndicats de police qui n’ont pas apprécié les quelques vérités que nous avons développées. Dernièrement, le président national de la FNRG, lors d’une réception au ministère de l’Intérieur a questionné personnellement et directement Monsieur le ministre Brice Hortefeux au sujet de la mutualisation qui serait en cours de mise en place entre gendarmes et policiers. Nos renseignements nous laissaient entendre que les policiers ne voulaient pas se rendre au centre de la gendarmerie à Gramat (46) pour dresser leurs chiens et que les CRS ne voulaient pas d’un entraînement dans le centre de la gendarmerie à Saint-Astier (24). Cette question inattendue a effectivement provoqué une évidente hésitation et il nous a été répondu que ces problèmes, que l’on n’a pas démentis, étaient surtout des problèmes de logistique et qu’on était en train de les régler. Sans doute avez-vous eu connaissance des critiques adressées par écrit par le secrétaire général du syndicat national des officiers de police à Michel Drucker lorsque ce dernier a présenté une émission télévisée relative à la gendarmerie. Seul le président national de la FNRG a répondu à ce fonctionnaire, et cette lettre remarquée par la Direction générale de la gendarmerie a été diffusée largement dans les unités. Ce ne sont là que des exemples, mais ils démontrent que la FNRG prend des initiatives pour la défense des intérêts du plus grand nombre, que ses responsables ne craignent pas de dire haut et fort, devant tous les responsables qu’ils rencontrent quel est le climat qu’ils ressentent et que le plus souvent ils accompagnent leurs arguments de propositions efficaces. Notre dernière action fut à la suite des manifestations par deux companies de CRS menacées de dissolution conformément aux previsions de la RGPP, et la volte face opérée par le ministre de l’Intérieur en faveur de ces fonctionnaires de police. La Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie a été la seule association qui, par la voie de son président national, ait adressé une lettre de vive protestation à Monsieur Brice Hortefeux, document qui a été diffusé ensuite dans toutes les unités de gendarmerie.